JVC DLA-X7900, une star de la vidéoprojection !

C’est un événement sur Home Cinéma Tendances, voici le premier vidéoprojecteur JVC testé sur le blog !

J’avais déjà vu tourner son prédécesseur, le DLA-X7500, qui m’avait donné une bonne impression, mais c’est la toute première fois que j’ai le privilège de découvrir l’image délivrée par ce tout nouveau JVC DLA-X7900. Alors, autant le dire tout de suite, ce projecteur ne vient pas révolutionner la gamme JVC, mais comme à son habitude, la marque a apporté quelques évolutions par rapport à la génération précédente. Par exemple, l’interpolation d’image a été améliorée, celle-ci ne souffrant plus désormais du « vertical banding » (lignes verticales) constaté auparavant. Mais, la plus grande nouveauté est peut-être la baisse tarifaire de 500 €, ce qui positionne le JVC DLA-X7900 à 5999 €, c’est-à-dire 1000 € moins cher que son concurrent le plus sérieux : le Sony VPL-VW360ES.

Présentation

Le JVC DLA-X7900 est un projecteur à matrices LCD réflectives(D-ILA) Full HD, avec  simulation 4K (procédé e-shift de 5ème génération), compatible HDR et 3D. Côté équipement, il possède un objectif motorisé avec mémoires de zoom, un lens-shift motorisé de grande amplitude (±80% sur l’axe vertical et ±34% sur l’axe horizontal), un iris fixe et dynamique, et un cache objectif motorisé. Son flux lumineux maximum est de 1900 lumens.

Matériel utilisé

  • Un JVC DLA-X7900.
  • Un écran motorisé Xtrem Screen de 2 m de base avec la toile Absolute Reference White 1.0.
  • Un écran Xtrem Screen Zero Frame UBC de 2 m de base avec la toile Daylight Reference 1.1 Gen2.
  • Un écran motorisé Xtrem Screen Elite In-Ceiling de 2,90 m de base avec la toile Daylight 0.9.
  • Deux lecteurs de Blu-Ray Ultra HD : un Panasonic DMP-UB700 et un Oppo UDP-203EU
  • Un colorimètre X-Rite i1 Display Pro profilé sur un spectrophotomètre X-Rite i1 Pro.

Bruit de fonctionnement

Bruit résiduel dans la pièce : 32 dB.

Niveau sonore en lampe bas : 36 dB.

Niveau sonore en lampe haut : 41,5 dB.

Le JVC DLA-X7900 peut être qualifié de très silencieux en mode lampe bas, mais d’assez bruyant en lampe haut. Toutefois, son niveau sonore le plus élevé (en mode lampe haut) reste dans la moyenne des projecteurs de même puissance lumineuse.

Piqué – Netteté

Commençons par le positif, l’optique est de qualité. Ainsi, la netteté est bien uniforme, je n’ai constaté aucune aberration chromatique. En revanche, bien que les convergences des matrices soient bonnes, le piqué reste en retrait par rapport aux meilleurs projecteurs dans ce domaine. Par exemple, les mires UHD ne passent pas très bien.

Le piqué du JVC DLA-X7900 n’est pas mauvais, mais ceux pour qui ce critère est essentiel préféreront sans doute s’orienter vers des projecteurs à matrices 4K natives ou vers les petits DLP 4K.

Fluidité

La fluidité est l’un des points forts de cette machine, en particulier pour son interpolation d’image disponible en full HD et en 4K. Je le disais en préambule, cette nouvelle génération JVC ne souffre plus du « vertical banding » constaté auparavant, c’est une excellente nouvelle !

Le fait que l’interpolation d’image soit activable en 4K est un gros avantage, notamment par rapport aux projecteurs Sony 4K de moins de 10 000 € qui ne bénéficient pas de cette particularité.

Luminosité

Avec une lampe présentant un peu plus de 80 heures de fonctionnement, j’ai obtenu environ 1500 lumens en HDR, environ 1000 lumens en mode « naturel » au niveau bas de la lampe et environ 1300 lumens au niveau haut. En HDR le JVC DLA-X7900 perd environ 20% de luminosité par rapport aux 1900 lumens possibles, mais cela est parfaitement normal car dans ce cas un filtre coloré est utilisé pour élargir le gamut du projecteur. C’est le prix à payer pour disposer de couleurs vives en HDR.

Selon moi, c’est une machine dont il ne faut pas trop brider la luminosité car celle-ci permet de compenser un contraste intra-image plutôt faible, mais nous reverrons cela plus tard.

Profondeur des noirs – Contrastes

Le contraste séquentiel natif arrive à dépasser 30 000:1 (zoom au max, luminance à 80 cd/m²) ! C’est une valeur suffisamment forte qui permet de s’abstenir d’utiliser l’iris dynamique. On est donc bien en présence de noirs abyssaux, pour peu que ce projecteur soit utilisé dans de bonnes conditions.

Pour le contraste ANSI, les choses se gâtent ! Celui-ci tourne péniblement autour de 200:1. Ce n’est pas vraiment une surprise car il est impossible d’avoir à la fois un fort contraste séquentiel et un bon contraste ANSI. JVC a bâti sa réputation sur les noirs, mais cela se fait au détriment du contraste intra-image, le JVC DLA-X7900 ne déroge pas à la règle.

Pour compenser ce faible contraste intra-image, je vous recommande de ne pas trop fermer l’iris fixe, car une forte luminosité permet de donner l’illusion d’une bonne dynamique d’image. Donc, si vous voulez disposer d’une image flatteuse, il vaudrait mieux avoir la main légère sur l’iris fixe.

Le HDR

Le HDR est la très bonne surprise de ce test ! Certes, cela demande quelques réglages car le JVC DLA-X7900 n’est pas très « plug and play » dans ce domaine, mais une fois bien réglé, ce vidéoprojecteur délivre un HDR de tout premier plan !

Avec environ 1500 lumens, le HDR sera possible jusqu’à 3 mètres de base, mais il vaudrait mieux se limiter à 2,50 mètres afin de bénéficier de pics lumineux puissants. J’ai par exemple obtenu des pics lumineux de 210 nits (le minimum requis étant de 100 nits en vidéoprojection) sur 2 mètres de base, ce qui m’a permis de profiter d’un HDR particulièrement convaincant. En outre, la sensation d’un excellent HDR s’est vu renforcer par les noirs profonds délivrés par le JVC DLA-X7900.

Colorimétrie

Les couleurs ne sont pas très justes en sortie de carton, mais après calibration, je suis arrivé à d’excellents résultats.

Mais le plus surprenant a été la quasi couverture de l’espace de couleur DCI-P3 (presque 90 %) en HDR. Dès que le projecteur détecte du HDR, on entend un filtre coloré se mettre en place dans le chemin de lumière, ce qui permet d’élargir le gamut du projecteur. Et le résultat est grandiose ! Mais j’en parlerai plus longuement dans le paragraphe suivant.

Ci-dessus le grand triangle est celui de l’espace Rec.2020, et le petit (en gris) est celui qui correspond au DCI-P3. Nous voyons que le JVC DLA-X7900 couvre quasiment 90 % de cet espace de couleur, il lui manque juste un peu de vert pour le couvrir complètement.

Impressions subjectives

Je suis très attaché aux forts contrastes intra-image et j’avoue que cela m’a un peu manqué avec le JVC DLA-X7900. Mais cela peut être en partie compensé par une forte luminosité. En outre, ce projecteur présente d’autres avantages, comme ses noirs profonds, son interpolation d’image activable en 4K et son excellent HDR.

Jusqu’à maintenant je doutais de l’apport d’un l’espace de couleur élargi, eh bien grâce au JVC DLA-X7900, j’ai un peu changé d’avis. En effet, lorsque j’ai visionné quelques scènes du documentaire « Planet Earth II » en HDR, les couleurs étaient si vives et naturelles à la fois, que j’en ai été stupéfait ! J’avoue que cette expérience a fait monter en flèche mon appréciation du JVC DLA-X7900. Que c’était beau !

Et maintenant, voici quelques photos d’images tirées de l’excellent documentaire « Planet Earth II ».

Ci-dessous, les couleurs ne correspondent pas à ce que j’ai vu en vrai. En effet, celles-ci étaient beaucoup plus saturées, et seuls quelques rares projecteurs sont capables de reproduire les couleurs fluorescentes du paradisier (nom de l’oiseau), comme le JVC DLA-X7900, ou les Sony VPL-VW760ES et VPL-VW5000ES.

Conclusion

Le seul véritable reproche qu’on pourrait faire au JVC DLA-X7900, c’est de ne pas disposer de matrices 4K natives, mais en dehors de cela, ce vidéoprojecteur est d’un très haut niveau ! Ainsi, une fois calibré, les images sont de toute beauté, avec des noirs profonds et des couleurs particulièrement vives en HDR.
Donc, pour ceux qui ne sont pas obnubilés par le piqué, le JVC DLA-X7900 représente une alternative très sérieuse aux projecteurs 4K natifs.

Je remercie chaleureusement JVC France pour le prêt de ce projecteur.

J’ai aimé

  • Les noirs profonds.
  • L’espace de couleur élargi en HDR.
  • Le HDR.
  • L’excellente interpolation d’image, activable en 4K.
  • Le prix en baisse par rapport à la génération précédente.

J’ai moins aimé

  • Un contraste intra-image plutôt faible (environ 200:1).
  • Le côté capricieux et la lenteur de la synchronisation HDMI.

Cet article a été rédigé par Hervé Thiollier – Consultant / installateur home cinéma – Calibreur vidéo – Revendeur Oppo et de matériel home cinéma toutes marques.

Site web : ht-consulting.pro

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