C’est en allant récemment dans un grand complexe, dont je tairai le nom par politesse, que je me suis fait cette réflexion : « le cinéma a dix de retard par rapport au home cinéma ».

Tout était en retrait par rapport à ce dont j’ai l’habitude au quotidien avec mon installation home cinéma. Concernant l’image pour commencer, les noirs étaient gris, la luminosité était anémique, c’était flou et les travellings manquaient de fluidité. En outre, la petite lumière de la sortie de secours venait polluer une large partie de l’écran, venant ainsi encore diminuer le contraste comme s’il en était besoin. Et le son ne faisait pas tellement mieux !

 

La netteté

Concernant le home cinéma, le passage à la HD a commencé au milieu des années 2000, avec l’arrivée des Blu-ray. Et aujourd’hui, on en est à l’Ultra HD avec les Blu-ray 4K/UHD et Netflix qui diffuse quelques programmes UHD. Résolution Full HD ou UHD, télé ou vidéoprojecteur, peu importe, il est incontestable que la netteté en home cinéma est largement supérieure à ce qu’on peut voir au cinéma. Certes, il y a longtemps que ce dernier utilise des projecteurs numériques Full HD, mais pour ces dimensions d’écrans, il faudrait au moins des projecteurs 4K pour avoir une netteté équivalente, ce qui semble assez rare !

 

Les noirs

En vidéoprojection, les machines à matrices LCD, comme chez JVC, Epson ou Sony, arrivent à produire des noirs bien plus profonds par rapport à ce que peuvent faire les Tri-DLP Barco ou Christie du cinéma. Et le gouffre devient abyssale si l’on fait la comparaison avec les télés LCD haut de gamme, ou les écrans OLED ! En outre, l’écart se creuse encore avec l’arrivée des images HDR (High Dynamic Range).

 

Pourtant il existe des solutions

La marque Dolby, bien connue pour ses apports dans le domaine de l’audio, s’est penchée sur des évolutions possibles au cinéma, ce qui l’a conduit au Dolby Atmos pour le son et au Dolby vision pour l’image. Le Dolby Atmos, déjà utilisé dans un certain nombre de salles partout en France, est un procédé qui permet d’augmenter la spacialisation du son. Quant au Dolby Vision, c’est le nom que la marque a donné à son propre procédé HDR.

Le Dolby Atmos et le Dolby Vision se retrouvent réunis tous les deux dans des salles labellisées Dolby Cinema, où tout est fait en termes de confort et d’immersion sonore et visuelle, pour apporter une expérience nouvelle aux spectateurs. En Europe, il existe deux salles Dolby Cinema, une à Eindhoven aux Pays-Bas, et l’autre à Barcelone en Espagne. Ne doutons pas que l’avenir des salles de cinéma commerciales se trouve dans ce genre de concept !

 

Cet article a été rédigé par Hervé Thiollier – Consultant / installateur home cinéma – Calibreur vidéo – Revendeur Oppo

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