Les amplis home cinéma

Introduction

Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous parler aujourd’hui de vidéoprojection, mais de son, en essayant de vous expliquer le plus simplement possible les bases de l’amplification home cinéma. Donc, si vous êtes néophyte ou si l’univers des amplis home cinéma vous semble obscur, cet article est fait pour vous.

Généralités

En home cinéma on distingue trois types d’amplis différents :

  • Les préamplis
  • Les amplis de puissance
  • Les « intégrés »

La suite de cet article va consister à développer les spécificités de chacun d’entre eux, mais avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons déjà par évoquer quelques notions spécifiques au home cinéma, comme par exemple le nombre de canaux.

Ce que l’on entend par « canaux » est tout simplement le nombre d’enceintes composant le système home cinéma. Au minimum ce dernier est un 5.1, c’est-à-dire qu’il comprend 5 enceintes et un caisson (le .1). Celles-ci sont réparties de la manière suivante : une frontale gauche, une centrale et une frontale droite pour la scène avant, ainsi que deux enceintes d’effet (on dit aussi enceintes surround) disposées à l’arrière, à proximité des spectateurs. Mais un système home cinéma peut comporter beaucoup plus d’enceintes, jusqu’à 20, voire plus encore !

Préampli 20 canaux Acurus Act4-20

En général, les enceintes sont passives, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas branchées sur le secteur électrique, elles ont donc besoin d’un ampli afin de disposer de l’énergie nécessaire pour produire un son puissant. Cette énergie électrique est véhiculée de l’ampli jusqu’aux enceintes via les câbles d’enceinte. L’ampli doit donc comporter autant de canaux que le nombre d’enceintes constituant le système home cinéma, en n’oubliant pas le caisson bien sûr. Ce dernier est souvent actif, c’est-à-dire qu’il est alimenté par le secteur électrique, dans ce cas il dispose donc déjà d’un ampli intégré, mais il doit être géré au niveau de la préamplification en tant que canal à part entière.

Le besoin en puissance est essentiellement déterminé par la sensibilité des enceintes (on parle aussi de rendement). Celle-ci, donnée en dB (pour décibels), indique la pression sonore d’une enceinte à 1 mètre de distance pour une puissance d’1 watt transmise par l’amplificateur. Concrètement, plus la sensibilité de votre enceinte est importantemoins elle nécessitera de puissance de la part de votre amplificateur. Mais attention, le niveau sonore en dB ne correspond pas à une échelle linéaire mais logarithmique,

autrement dit le niveau sonore double tous les 3 dB ! Il existe donc une différence énorme entre une enceinte de sensibilité 90 dB et une autre à 93 dB, la seconde nécessitant deux fois moins de puissance pour atteindre le même niveau sonore. La puissance d’un ampli ne se choisit donc pas au hasard, mais en fonction de la sensibilité des enceintes et de leur éloignement par rapport aux auditeurs.

Cabasse IO2 – sensibilité de 93 dB !

Les préamplis

Un préampli n’est pas à proprement parler un amplificateur. En effet, son rôle n’est pas d’amplifier les signaux électriques provenant des sources, mais de décoder les différents formats audio tels que DTS, Dolby Digital, etc.

Un préampli ne peut donc pas fonctionner seul si les enceintes sont passives, il doit impérativement être associé à un ampli de puissance. Les sorties « pre-out » du préampli sont donc connectées aux entrées de l’ampli de puissance, soit avec une connectique RCA, soit avec une XLR.

Sur la photo du préampli Emotiva BASX MC-700 ci-contre, nous voyons une sortie 7.1 (à gauche de l’appareil), avec 6 connectiques RCA pour les enceintes et une XLR pour le caisson.

Sur la photo du préampli Acurus Muse (à droite), nous voyons 12 sorties XLR.

Un préampli doit comporter autant de canaux que d’enceintes présentes dans le système home cinéma.

Outre le décodage des différents formats audio, un préampli peut également appliquer une correction acoustique électronique telle que l’ARC chez Anthem, le Dirac Live chez Emotiva (RMC-1), etc.

Préampli 16 canaux Lyngdorf MP-50

Les amplis de puissance

Comme nous venons de le voir dans le paragraphe précédent, l’ampli de puissance doit être associé à un préampli, car il ne possède pas de processeur capable de décoder les différents formats audio. Son seul rôle est d’amplifier les signaux électriques reçus sur ses entrées.

Ampli de puissance 7 canaux Emotiva BASX A-700

L’avantage d’un ampli de puissance par rapport à un « intégré » est essentiellement de disposer de plus de puissance. En effet, les « intégrés » grand public dont les plus connus sont Marantz, Denon, Yamaha, Onkyo et Pioneer ont tendance à indiquer des puissances trompeuses, du style 7 x 100 W alors que l’on n’arrive jamais à disposer de cette puissance sur les 7 canaux en même temps. En revanche, quand une marque d’ampli de puissance indique par exemple 7 x 100 W, cette puissance est réellement disponible sur chaque canal, y compris en même temps ! Cela fait toute la différence en termes de dynamique et de tenue en puissance.

Ampli de puissance 7 canaux Acurus A2007

Ampli de puissance 11 canaux Yamaha MX-A5200

Les « intégrés »

Un « intégré » est un appareil qui réunit en son sein à la fois un préampli et un ampli de puissance. Le but étant un gain de place et un prix réduit, mais forcément cela se fait au détriment de la qualité du rendu sonore. Toutefois, il existe des marques d’intégrés haut de gamme, telles que Arcam, NAD et Anthem, qui indiquent en général de vraies puissances disponibles sur tous les canaux en même temps. En outre, ces marques proposent des corrections acoustiques électroniques de qualité, comme l’ARC (Anthem) et le Dirac Live (Arcam et NAD).

Intégré 7.1 Arcam AVR390

Si un « intégré » dispose de suffisamment de sorties pre-out, il peut alors servir de préampli c’est-à-dire que l’on n’utilise pas ses capacités d’amplification pour laisser faire le travail à un vrai ampli de puissance, qui le fera souvent beaucoup mieux. Quel intérêt me direz-vous ? Eh bien cela permet de bénéficier d’un préampli à moindre coût quand il s’agit d’un appareil grand public, tout en profitant des fonctionnalités multimédia souvent très développées pour ce type d’ampli. Par exemple, les intégrés Yamaha sont assez performants dans ce domaine.

Intégré 7.2 Yamaha MusicCast RX-A880

Conclusion

En attendant que les images HDR Rec.2020 se généralisent, le calibrage DCI a toutes les chances de redonner un « coup de jeune » à vos Blu-Ray préférés. En tout cas, en ce qui me concerne, désormais je regarde tous mes Blu-Ray comme cela, il m’est devenu impossible de m’en passer !

J’ai aimé

  • Un contraste perçu plus fort
  • Des couleurs plus saturées tout en restant naturelles
  • Une image globalement plus pêchue

J’ai moins aimé

  • Le côté « too much » pour certains films

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Herve-THIOLLIER

Cet article a été rédigé par Hervé Thiollier – Expert en cinéma privé – Calibreur vidéo – Revendeur de matériel audio et vidéo toutes marques.

Site web : ht-consulting.pro