Température de couleur d’un éclairage
La température de couleur, s’exprimant en degrés kelvin (K), est liée à l’éclairage. Par exemple, une ampoule à incandescence à filament de tungstène délivre un éclairage avec une température de couleur voisine de 3000 K. Au lever et au coucher du soleil, la température de couleur de la lumière du jour est comprise entre 2500 et 3800 K. Tous ces exemples correspondent à des teintes dites « chaudes », c’est-à-dire tirant vers un jaune orangé (cf. figure ci-dessous).
Pour les ampoules fluocompactes, dites « à économie d’énergie », la température de couleur de l’éclairage se situe vers 4000 ou 5000 K.
Pour la lumière du jour à midi, c’est environ 6500 K. Au-delà de cette valeur, on parle de teinte froide, tirant vers le bleu. C’est le cas, par exemple, de certains éclairages à LED.
Cas du home cinéma
Pour les télés ou les vidéoprojecteurs home cinéma, c’est en général la norme colorimétrique Rec. 709 qui est appliquée. Celle-ci impose que l’image ait une température de couleur de 6500 K (étalon colorimétrique D65). Pour satisfaire à cette norme, l’idéal serait de faire calibrer son diffuseur d’images. En effet, c’est le seul moyen d’être sûr que les couleurs correspondent à celles voulues par le réalisateur. Si la température de couleur moyenne sur l’ensemble de l’échelle des gris est inférieure à cette valeur, les images auront une teinte chaude, légèrement jaune orangée. A l’inverse, si elle est supérieure à 6500 K, les images auront une teinte froide, légèrement bleutée.
Sur la figure ci-dessus, on parle d’échelle des gris car il s’agit d’évaluer l’équilibre des couleurs primaires (rouge, vert et bleu) d’un gris très foncé (à 10 IRE correspondant à 10 % de la luminance maximale du diffuseur d’images) jusqu’au blanc (à 100 IRE correspondant à la luminance maximale), en passant par des gris de plus en plus foncés (de 20 à 90 IRE). Sur cette figure, nous voyons que les trois couleurs primaires sont à peu près équilibrées (la cible est positionnée à 100 % sur l’axe vertical) sur l’ensemble de l’échelle de gris. Dans ce cas, on peut s’attendre à ce que la température de couleur moyenne soit voisine de 6500 K (norme Rec. 709.).
Si la composante rouge était en excédent, alors la température de couleur moyenne serait inférieure à 6500 K, et les images auraient une teinte rougeâtre (plus exactement jaune orangée). A l’inverse, si c’était la composante bleue qui était en excédent, alors la température de couleur moyenne serait supérieure à 6500 K, et les images auraient une teinte bleutée. Plus précisément, nous voyons qu’à 10 IRE il y a un petit excédent de bleu, donc pour image dont la luminance correspondra environ à 10 % de la valeur maximale, il y aura une légère teinte bleue.
Pour obtenir la teinte souhaitée par le réalisateur, c’est donc l’équilibre des trois composantes rouge, vert et bleu qui est visé, sur l’ensemble de l’échelle des gris.
Chers lecteurs, si vous avez des questions ou des remarques, je vous propose d’en discuter sur Cin&Son.
Cet article a été rédigé par Hervé Thiollier – Consultant / installateur home cinéma – Calibreur vidéo – Revendeur Oppo
Site web : ht-consulting.pro
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