Impact de la pollution lumineuse en vidéoprojection
Sans le noir, il n’y a plus d’espoir !
Introduction
La majorité du temps la vidéoprojection home cinéma se réalise en pièce de vie, souvent avec un plafond blanc et des murs clairs. Ces conditions ne sont pas du tout favorables à la vidéoprojection, mais beaucoup de gens pensent que l’obscurité dans la pièce suffit pour obtenir une image bien contrastée. Ils se trompent lourdement ! D’ailleurs j’avais déjà écrit un article à ce sujet : l’obscurité ne suffit pas ! Mais d’où vient le problème ? Eh bien c’est simple, lorsqu’on utilise une toile blanche, celle-ci diffuse la lumière qu’elle reçoit dans toutes les directions, ce qui éclaire considérablement la pièce lors des scènes claires. C’est ce qu’on appelle la pollution lumineuse.
Comment lutter contre ce phénomène ? Eh bien, c’est justement l’objet de cet article, donc rentrons tout de suite dans le vif du sujet.
La pollution lumineuse en vidéoprojection
Comme une vidéo vaut mieux qu’un long discours, en voici une assez démonstrative. Elle se passe dans les locaux de Xtrem Screen, un fabricant français d’écrans de projection, spécialisé dans les toiles techniques. La pièce fait environ 15 m², les murs et le plafond sont blancs, seul le mur de droite est foncé. Le but de la manœuvre est de montrer l’efficacité d’une toile technique, en l’occurrence la Daylight Reference 1.1 Gen2, par rapport à une toile blanche, dans une pièce très claire.
Je crois que ça se passe de commentaires, non ?
Pièce blanche et contraste ANSI
Dans la vidéo que vous venez de visualiser, la mire projetée est celle qui permet de mesurer le contraste ANSI. Ce dernier permet d’évaluer le contraste intra-image d’un projecteur, c’est-à-dire sa capacité à faire coexister dans la même image des noirs profonds et des blancs éclatants.
Le contraste ANSI (contraste intra-image avec 50% de blanc), et plus généralement le contraste intra-image, sont extrêmement sensibles à l’environnement. Dans une pièce comportant beaucoup de blanc ou de surfaces claires, le contraste ANSI peut être divisé par 10 ! Mais sans parler de ces conditions extrêmes, la moindre surface claire dans la pièce a un impact considérable sur ce contraste, en particulier si celle-ci est proche de la toile.
Mais il n’y a pas que les surfaces claires proches de la toile qui posent problème, si le mur face à l’écran est clair, alors il a forcément un impact négatif sur le contraste ANSI.
Les solutions
Il existe deux solutions pour amoindrir la pollution lumineuse :
- Assombrir le plus possible la pièce.
- Utiliser une toile technique.
En dehors de ces deux possibilités, croire que l’obscurité ou qu’un léger assombrissement de la pièce suffisent, est totalement illusoire ! Comme je l’ai déjà dit, la moindre surface claire va avoir un impact considérable sur l’amoindrissement du contraste intra-image. Cela devrait faire réfléchir ceux qui projettent en pièce de vie, sans rien faire pour exploiter un peu mieux leur projecteur, ou ceux qui décident de réaliser une salle dédiée pas totalement noire.
Mais, pour revenir sur mon titre un peu humoristique, « sans le noir, il n’y a plus d’espoir », cela n’est pas totalement vrai. En effet, la seule solution pour conserver un bon contraste intra-image dans une pièce au plafond et aux murs clairs, sans repeindre toute la pièce en noir, est d’utiliser une toile technique.
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Cet article a été rédigé par Hervé Thiollier – Consultant / installateur home cinéma – Calibreur vidéo – Revendeur de matériel home cinéma toutes marques.
Site web : ht-consulting.pro
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